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12 mars 2007

* les heures.

Je crois que j'ai passé l'hiver. Un tel soulagement, je peux respirer.

Quant à ce que deviennent ma vie et les jours. Je ne sais, je ne suis même pas perplexe, je ne la voit pas passer. Soit j'en suis trop loin. Soit je suis trop dedans. Ce qui serait possible, mais surprenant. Avec toi je n'envisage rien et n'espère pas grand chose. Oui, je n'ai surement pas confiance en toi et je ne crois pas en nous. Mais ca ne veut pas forcement dire que c'est un problème. J'ai peur quand tu t'éloignes cela dit. Et hier tes mots si simples pour ce qu'il y a de si sombre, en toi, en ton histoire. Je suis si loin de ça, l'imaginer, le ressentir. Je me sens stupide et incapable. Juste j'espère que mes bras auront pu te soulager de cette souffrance innomable et indomptable.

Toi mis à part, quand mes mains quittent la matière vivante et chaude. Il y a. Qu'y a-t-il? Des doutes. Le choix à faire, une bêtise ou un quotidien qui ne me satisfait pas. La vérité est ailleurs oui biensûr. Mais je la sens là parfois comme ce matin mais je n'arrive pas à la saisir. Pas les moyens. Besoin d'exprimer ce qui virevolte dedans, donner forme.

Et il y a les heures. Les cernes. Je ne compte plus, j'ai cessé, il vallait mieux. L'année dernière je comptais toujours les quelques heures de sommeil que la nuit allait m'offrir. Ca doit faire dix jours que le temps n'a plus de sens et les nuits ne sont que des clins d'oeil. Mais ça n'a de l'importance que si on en donne. Alors je refuse de m'arrêter à ça. Je sens que ça me détruit les jours, mais j'ai besoin de ces heures, ne pas perdre de temps, tout vivre et tout garder.

(Et tu vois ça y est je n'ai presque plus rien à te dire. Et que penser quand tu dis que je te manque. Que répondre, puisque la vérité c'est que oui, toi aussi. Mais que ce n'est pas si simple. Et de toutes façons, la vérité, de là où tu es, tu ne peux la voir.)

Surtout je ferme les yeux sur toutes ces choses à faire. Certaines font les listes, j'en faisait avant, mais aujourdhui ça me fait trop peur, je ne veux pas faire face, je veux croire qu'elle peuvent disparaitre de la réalité comme de ma tête. Comme si dès que nous avions le dos tourné, plus rien n'existait. Je sais pertinemment que j'ai tort, et que je rends les choses plus difficiles encore. Cette année il n'y aura pas de miracle. Je sais qu'il est temps de vivre la vraie vie. Mais.

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Commentaires
N
... merci.
P
ça me fais un bien fou de te lire. Te revoir t'épanouir (ou pas)... en tout cas grandir. Et puis ça fait peur. On le sait tous et toutes. Mais quel plaisir de tout ressentir. Tu me manques
D
Oui, abandonner les listes, ça c'est sans doute une bonne chose, puisque ce n'est que reporter sa mauvaise conscience sur un coin de papier. Mais pour le reste, mais...
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