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2 mai 2007

*

J'ai eu besoin de ce matin survolté, plein de rires et de bêtises. Délivrance. Pour effacer, gommer, atténuer la violence des mots lourds de la veille. Des mots tranchants, sanglants, des couteaux que l'on sort d'un ventre squeletique, murmurés dans le noir et le silence, et qui résonnent contre les murs, libérant doucement tout ce qu'ils ont de terriblement humain, d'affreusement triste et cauchemardesque. Le laissant là, assis sur le bord du lit, ou dans mes bras, entité fragile, assemblage maladroit, être décousu, tenant tous ses souvenirs et sa rage et sa tristesse et son désespoir dans ses bras maigres, maltraités par la vie, épuisés par le poids de ces fantômes qui le hantent. Pas de crise ni de larmes. Il a l'habitude de subir, et d'être privé de vériter, pour simplifier. Il ne voulait pas m'effrayer (plus?), ni sombrer dans le coeur de la tempête. Ne pas vraiment voir, pour ne pas prendre plus de coups dans le ventre. Fuir. Et recommencer.

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